Entrée libre ...... Papotage
Papotage chez Patricia
Prague ...... Place de la Vieille-ville
Tes heures sont comptées
Elle a fêté 600 ans en 2010 !
L’horloge astronomique de Prague, un des monuments technique et historique les plus admirés de République tchèque. C’est Mikulás z Kadané qui, en 1410, à la demande des échevins de l’époque, créa ce qui fait aujourd’hui la fierté de la place de la Vieille-Ville.
Grâce à l’horloge, il fut dorénavant possible de lire l’heure de multiples façons, dans la ville multiculturelle qu’était alors Prague. Avec cette horloge, Prague rejoignait le cercle très fermé des métropoles médiévales telles que Padoue, Berne ou Strasbourg. Au cours de son existence, l’horloge a été perfectionnée et réparée à de nombreuses reprises, et n’a pas toujours été épargnée.
Au XVIIIe siècle, il s’en fallut de peu pour qu’elle disparaisse. Dernier coup du sort : à la fin de la seconde guerre mondiale lorsque l’ancien hôtel de ville fut bombardé. Et pourtant, on réussit à la réparer. Aujourd’hui, elle fonctionne encore, trois quarts de ses éléments sont encore des originaux. Elle est l’horloge de ce type la mieux préservée au monde.
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L’astrolabe est la base de l’horloge : il s’agit d’un outil astronomique grâce auquel astrologues et navigateurs ont pu, depuis les temps les plus anciens, déterminer la position des étoiles, du soleil et de la lune. Il permettait également de déterminer l’heure locale, notamment pour la navigation.
L’astrolabe est constitué d’un grand cercle de laiton fait de deux arcs reliés au centre par un boulon. En réglant mutuellement les deux arcs, on peut ainsi représenter la position des étoiles dans le ciel. Les Tropiques du Cancer et du Capricorne y sont également représentés, mais pas l’Equateur. L’astrolabe est entouré des signes astrologiques.
Sur l’anneau extérieur de l’horloge, des chiffres dorés indiquent l’ancienne heure de Bohême ou l’heure italienne, où la journée commençait au tomber du soleil. L’heure centre-européenne ou ancienne heure allemande est indiquée par une aiguille solaire. Il s’agit en gros de l’heure que nous utilisons aujourd’hui, mais qui n’est sonnée que depuis la reconstruction de l’horloge après 1948. Particularité de cette horloge : l’heure babylonienne.
Elle était calculée du lever au coucher du soleil et variait donc au fil de l’année puisque les journées sont plus longues en été qu’en hiver. L’horloge de Prague est la seule au monde à pouvoir l’indiquer. Dans la partie inférieure se trouve un calendrier qui indique le jour, sa position dans la semaine, ainsi que les mois et les années.
A noter également les deux aiguilles de l’horloge. L’une, en forme de lune, indique si la lune croît ou décroît. La deuxième aiguille, en forme de soleil, est la partie la plus importante de l’horloge puisque l’astrolabe est réglé d’après l’heure solaire locale
Le défilé des apôtres est un élément important de l’horloge. Toutes les heures pleines, de neuf heures du matin à neuf heures du soir, ils défilent devant des petites fenêtres avec leurs attributs dans les mains. C’est le sculpteur Vojtèch Sucharda qui les a fabriqués à deux reprises. D’abord en 1912 puis après l’incendie de l’horloge qui a fait suite aux bombardements à la fin de la seconde guerre.
Au-dessus des fenêtres avec les apôtres se trouve un coq qui symbolise la vie. Son cocorico vient toujours clore le défilé des apôtres. Autour de l’horloge, vous pouvez apercevoir quatre personnages animés.
A gauche, le Vaniteux avec son miroir à la main. La statuette de bois hoche de la tête et admire son reflet. L’Avare tient une cane et une bourse qu’il agite en dodelinant de la tête. Les deux personnages ont été détruits pendant la guerre et ont été remplacés par des copies de la deuxième moitié du XXe siècle.
La figure de la Mort ou du Squelette a survécu à l’incendie et est donc un élément authentique du XVe siècle. La Mort retourne son sablier et jauge les vies humaines. Elle fait tinter sa sonnette en hochant de la tête et rappelle aux hommes que leur destin est inéluctable.
La figure du Turc est représentée avec un luth, symbole des caprices et des plaisirs, autant de vices humains. On peut également voir des statuettes de l’archange saint Michel ou encore d’un Philosophe, d’un Astronome et d’un Chroniqueur.
Voyage janvier 2013
Source office du tourisme de Prague