Le prunellier ......
Peut-être connaissez vous le prunellier sous un autre nom :
épine noire (par opposition à l'aubépine qui est l'épine blanche),
prunier sauvage, fourdinier, buisson noir, pellocier, belossier,
beloche (du celtique bulluca), argoche, mère du bois, cravichon, caverou ou créquier ?
Cet arbuste caduc, de la famille des rosacées, de 2 à 4 mètres de hauteur, est fréquent dans les buissons,haies, lisières et bord de chemin ensoleillés.
Touffu, épineux, ses branches noires entremêlées portent au début du printemps
une abondante floraison blanche avant l'apparition des feuilles.
Les petits fruits à noyau (1 à 1.5 cm de diamètre) sont les prunelles
(ou bélasses) ; de couleur noir pruiné de bleu ; elles sont mûres en septembre
mais si âpres et astringentes qu'il faut attendre le premier gel qui rend les drupes
plus tendres et moins amères.
Vous pourrez alors les récolter avant les grives et autres merles, pour préparer
une excellente liqueur dite prunelline.
Le prunellier a d'autres utilisations : il sert de porte-greffe pour les pruniers, le bois très dur sert à fabriquer des cannes .
Les fagots étaient prisés pour le chauffage des fours à pain.
La décoction de fleurs est diurétique, celle de fruits est antidiarrhéique (car riche en tanin), et les feuilles séchées se fument à la pipe.
La prunelline
750 g de prunelles
1 bouteille de gin et une d'eau de vie à 45° (soit 1 litre et demi)
3 cuil. à soupe d'amandes mondées
200 g de sucre de canne
5 clous de girofle et 5 grains de coriandre
Lavez les prunelles, égouttez-les, retirer les queues et piquez les fruits .
Mettez les prunelles dans un grand bocal en grès ou en verre ; ajoutez le sucre, les amandes et l'alcool. Fermez hermétiquement et agitez vigoureusement. Laissez macérer pendant 3 mois dans un endroit frais et à l'abri de la lumière ; remuez le bocal toutes les semaines.
Filtrez alors la liqueur, ôtez les amandes. Verser le liquide et les prunelles dans des carafons.
Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite.
Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite. Il va filer.
Si tu veux le rattraper, cours-y vite, cours-y vite.
Si tu veux le rattraper, cours-y vite. Il va filer.
Dans l'ache et le serpolet, cours-y vite, cours-y vite,
Dans l'ache et le serpolet, cours-y vite. Il va filer.
Sur les cornes du bélier, cours-y vite, cours-y vite,
Sur les cornes du bélier, cours-y vite. Il va filer.
Sur le flot du sourcelet, cours-y vite, cours-y vite.
Sur le flot du sourcelet, cours-y vite. Il va filer.
De pommier en cerisier, cours-y vite, cours-y vite,
De pommier en cerisier, cours-y vite. Il va filer.
Saute par-dessus la haie, cours-y vite, cours-y vite,
Saute par-dessus la haie, cours-y vite ! Il a filé !
Paul Fort