... Mafate ( La Réunion ) ...
Pour la carte de France des paysages que vous retrouverez à partir de dimanche chez Canelle .
C'est le 2ème plus grand cirque de la Réunion en terme de superficie ( 100 km2 ) après Cilaos.
Les points culminants :
-Le Gros Morne : env. 2990 m - c'est le deuxième point culminant de l'île de la Reunion
-Remparts de la Roche Ecrite : env. 2280 m, la Roche Ecrite est le point de jonction entre les cirques de Mafate et de Salazie
-Le col du Taibit : env. 2080 m, le Taibit est le point de jonction entre les cirques de Mafate et de Cilaos.
Plusieurs rivières façonnent le cirque de Mafate : La rivière des Galets, Le Bras des Merles, le Bras Ste-Suzanne et le Bras Détour.
Des effondrements importants du massif du Piton des Neiges (le point culminant de l'île : 3069 m) accompagnés d’une puissante érosion furent à l’origine de la formation du cirque de Mafate (mais aussi des cirques de Salazie et Cilaos).
Le nom donné au cirque « Mafate » vient d’un chef esclave marron d'origine malgache qui aurait élu domicile dans le cirque. Le mot Mafate proviendrait du malgache qui signifierait « celui qui tue ».
Mafate reste jusqu’à aujourd’hui le symbole du marronnage, c'est à dire de l'esclavage à la Reunion. Le qualificatif « marrons » donnés aux esclaves en fuite viendrait de l’espagnol « cimarrón » signifiant sauvage.
Les premiers habitants de Mafate furent des esclaves en fuite : les marrons.
A la fin du 18e siècle, le cirque a été peuplé de quelques colons et, notamment,ceux que l’on
appellent, à La Réunion, les «Petits Blancs des hauts» ou «yab des hauts». De nombreux lancs désargentés, privés de terres fertiles en raison du développement démographique, des règles successorales et de l’abolition de l’esclavage, ont préféré s’installer dans les hauts et parfois dans les cirques de l’île.
À l'époque de la colonisation, certaines familles obtinrent des concessions, d'autres non, mais s'installèrent tout de même, hors la loi, pensant être protégés des représailles par les remparts et l'isolement.
En 1874, le Service Forestier voulut chasser les habitants du cirque afin de procéder à son reboisement. Nul n'avait le droit alors de brûler une branche, même morte, sous peine de voir son habitation détruite ou d'être envoyé creuser le port de la Pointe des galets. Excédés, les Mafatais parvinrent à chasser, à coup de pierres et de bâtons, les forestiers, après bien des années de souffrances.
Ce n’est qu’au milieu du 20e siècle que l’attitude des autorités de l’île a changé et que le sort des habitants du cirque a pu s’améliorer.
La canalisation des orangers ......
A Mafate, la vie s'écoule lentement... Le cirque de Mafate, "isolé du monde", est propice à cette paisibilité...
Plusieurs heures de marche sont nécessaires pour la moindre virée shopping «dans les Bas» de l'ile de la Reunion.
Le ravitaillement, l’acheminement des secours et la distribution du courrier se font désormais principalement par hélicoptère, alors qu'auparavant, par évidence , non. Il existe encore un facteur à Mafate qui effectue la distribution à pieds. Chaque îlet dispose donc d’une piste d’atterrissage d’hélicoptère.
La scolarité est assurée jusqu’à la fin du dernier cycle du primaire ; chaque îlet inclut une petite école, souvent d’une seule classe.
Aucun réseau électrique n’est installé dans le cirque ; chaque habitation et gîte d’étape exploite le soleil via des panneaux photovoltaïques disposés généralement sur le toit qui produisent assez d’électricité pour faire fonctionner quelques ampoules basse consommation et de petits appareils. Certains ont parfois recours à des groupes électrogènes. L'énergie solaire est également employée pour la production d’eau chaude.
Un réseau d’eau est cependant installé, car le lieu est très humide et le précieux liquide y est abondant ; à certains endroits, on ne peut faire cent mètres sans croiser de l'eau : une rivière, un torrent, un ru,...