A la manière de ......
Ce mardi , pour la communauté " entre ombre et lumière " gérée par Hauteclaire
Georges Pérec, écrivain français, cruciverbiste est né le 7 mars 1936 à Paris et décède le 3 mars 1982 à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Membre de l'Oulipo à partir de 1967, ses œuvres sont fondées sur l'utilisation de contraintes formelles littéraires ou mathématiques qui marquent son style.
L'Ouvroir de littérature potentielle, généralement désigné par son acronyme OuLiPo (ou Oulipo), est un groupe international de littéraires et de mathématiciens se définissant comme des « rats qui construisent eux-mêmes le labyrinthe dont ils se proposent de sortir. »
L'OuLiPo se définit d'abord par ce qu'il n'est pas :
-Ce n'est pas un mouvement littéraire.
-Ce n'est pas un séminaire scientifique.
-Ce n'est pas de la littérature aléatoire.
Premier d'une longue série d'ouvroirs rassemblés sous le terme Ouxpo — prononcé « Ou-X-Po », le X étant généralement remplacé par une syllabe articulable tel que OuMuPo (musique) ou OuBaPo (bande-dessinée) —, l'Oulipo est une association fondée en 1960 par le mathématicien François le Lionnais, avec comme co-fondateur l'écrivain et poète Raymond Quéneau. L'Ouvroir fut d'abord baptisé Sélitex (Séminaire de Littérature Expérimentale), puis Olipo, et trouva son nom définitif le 13 février 1961, grâce à l'un de ses membres, Albert-Marie Schmidt.
Les membres de l'OuLiPo se réunissent régulièrement pour réfléchir autour de la notion de « contrainte » et produire de nouvelles structures destinées à encourager la création. La réunion est parfois l'occasion d'accueillir un « invité d'honneur ». La liste des invités d'honneurs de l'Oulipo est publique.
Extrait de l'oeuvre de Georges Pérec .... " Je me souviens "
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8 Je me souviens des coups de règle en fer sur les doigts.
9 Je me souviens des Malabars achetés chez la confiseuse au coin de la rue.
10 Je me souviens de l'odeur enivrante des livres, à la rentrée scolaire.
11 Je me souviens de mon grand-père qui se levait de sa chaise devant toute notre tablée pour pousser la chansonnette.
12 Je me souviens de lectures sous les draps, le soir, à la lampe de poche.
13 Je me souviens de ces départs en vacances où l'habitacle était aussi chargé que le coffre.
14 Je me souviens de la sécheresse de 1976.
15 Je me souviens des sacs plastiques accrochés aux fenêtres des cités universitaires.
16 Je me souviens des jeudis passés dans les bois à entasser la branchinette qui servirait à faire prendre le feu.
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Alors , pour Hauteclaire , à la manière de Georges Pérec .........
Je me souviens des promenades avec mon grand-père
Je me souviens des contes le soir de ma grand-mère
Je me souviens des dimanches où Papa et moi achetions des fleurs pour Maman
Je me souviens des mûriers de ma cour d'école
Je me souviens de ma tortue qui voulait descendre les marches
Je me souviens du bonheur de porter les robes que Maman m'avait faites
Je me souviens de l'artiste qui m'a croquée en deux coups de ciseaux
Je me souviens de la chaleur de l'amitié
Je me souviens d'un départ précipité
Je me souviens d'une grande blessure ..............