Bonne année sous le gui ......
Tout d'abord , je viens vers vous
Vous souhaiter , du fond du coeur,
Une année sereine ,
Qui comblera vos attentes
Réalisera vos souhaits
Apportera des moments heureux qui effaceront la grisaille
Une année de paix, d'espoir, de partage, de joies ......
Nous sommes le premier jour, du premier mois de la nouvelle année
C'est le temps du papotage chez Patricia
Vous connaissez le gui
Cette plante si belle
Qui parasite les arbres
Et nous donne l'occasion d'avoir ou de donner un baiser.........
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Comment pouvait-on ne pas être mystifié par une plante si singulière, si énigmatique ? Plante aérienne… plante des esprits. Pour les Celtes et les Gaulois, la plante était magique et surtout sacrée, seul l'était, cependant, le gui parasitant le chêne. Lors d'une cérémonie religieuse tenue six lunes après le solstice d'hiver, un druide vêtu de blanc grimpait à la cime d'un chêne et récoltait à l'aide d'une serpe en or touffes et rameaux, ceux-ci devaient être recueillis dans un drap blanc avant qu'ils ne touchent le sol pour conserver leur pouvoir magique.
Le rite était consacré par le sacrifice de deux bœufs blancs. Le grand prêtre distribuait alors les rameaux aux participants en criant : « Au gui l'an neuf », la nouvelle année débutait. On suspendait le gui dans les maisons ou on le portait sur soi. C'était une panacée : le gui chassait les mauvais esprits, purifiait l'âme, guérissait le corps, neutralisait les poisons, assurait la fécondité des troupeaux, permettait de voir les fantômes et de les faire parler ! Tout comme pour le houx, conserver cette plante dans la maison en hiver était une invitation aux bons esprits de la forêt à venir y trouver refuge. De là, peut-être, la coutume de suspendre le gui dans les maisons au temps des fêtes.
À une autre époque, les moines nommaient le gui « bois de la Sainte-Croix ». Il aurait été réduit d'arbre en buisson parasitique à la suite de l'utilisation de son bois pour la construction de la croix du Christ ! Voilà encore une manière élégante d'expliquer l'inexplicable.
Une légende serbe racontait qu'un trésor était caché au pied de l'arbre portant du gui.
En France et en Angleterre, il fallait couvrir la table de rameaux de gui pour s'assurer d'une moisson abondante et de troupeaux féconds.
Des pouvoirs magiques étaient reconnus au gui chez les Grecs également, où il était associé à Hermès, grand messager de l'Olympe mais aussi dieu de la santé.
Une légende scandinave (dont on trouve différentes versions) veut que le dieu soleil Baldut, supposé invulnérable, ait été tué par une flèche fabriquée avec une tige de gui par le démon Loki. La mère du dieu soleil, Preyla, implorant aux autres dieux son retour à la vie, promit d'embrasser quiconque passerait sous le gui.
Celui-ci devint le symbole de l'amour et du pardon. De là vient peut-ètre la coutume de s'embrasser sous le gui.
Le gui est une plante dioïque : on retrouvera donc des touffes à fleurs femelles et d'autres à fleurs mâles. La floraison a lieu en mars et avril, les fruits mûrissent en août et septembre de l'année suivante et ne tombent qu'au début de la troisième année. Les touffes femelles se couvrent donc de fruits globuleux, blancs, charnus et visqueux (de là le mont Viscum utilisé par Virgil et Pline).
Dans la langue anglaise, on le nomme mistletoe. Ce nom est dérivé des mots anglo-saxons mistel et tan. Tan se traduit par branche, mais mistel semble recevoir au moins deux interprétations. Pour les uns, il signifierait différent, ce qui donnerait différentes branches, allusion à la promiscuité entre l'hôte et son parasite. Pour d'autres, mistel voudrait dire fiente, donc fiente sur une branche : les anciens auraient remarqué que le gui poussait sur les branches où les oiseaux avaient laissé leurs fientes et auraient cru à une croissance spontanée!
Sa dispersion est, en effet, principalement liée aux oiseaux. Les grives (justement nommées Turdus viscivorus par Linné) raffolent des fruits du gui. Les graines non consommées collent à leur bec avec des restes de la pulpe visqueuse. L'oiseau frottera son bec sur la branche… et, mine de rien, il réalisera un semis. Paradoxalement, les fruits cuits donnent une colle fine et très adhésive qui sert de glu (« birdlime », en anglais) pour attraper des petits oiseaux chanteurs ! La propagation du gui peut aussi se faire par la fiente des grives ayant ingurgité les graines avec les fruits. On dit que certaines mésanges interfèrent avec le cycle de cette propagation : elles sont friandes des graines.
Au 17e siècle, les herboristes prescrivent le gui contre l'épilepsie et les désordres nerveux
et le recommandent pour régulariser les activités glandulaires, le rythme cardiaque et la digestion. On connaît maintenant mieux les effets de la viscine, substance extraite du gui; à forte dose, elle peut ralentir dangereusement le rythme cardiaque, causer des convulsions, accroître la pression artérielle, provoquer un avortement, alors qu'à faible dose, des effets bénéfiques sont notés sur les personnes souffrant d'hypertension et de maladies cardiaques; il semble donc que la dose ingérée soit critique. De plus, la toxicité du gui serait variable selon l'hôte et son métabolisme au moment de la récolte.
« Ainsi, lorsque l'hiver attriste la nature,
Le Gui sur un vieux Chêne étale sa verdure,
Et l'arbre enorgueilli d'un éclat emprunté
Se couronne d'un fruit qu'il n'a point enfanté. »
Castel
....Il était une fois un jeune hérisson pour qui la vie avait été difficile jusque là. La seule chose pour laquelle il semblait vraiment doué, c'était de se mettre en boule… De nombreuses attaques lui avaient appris à se protéger et il savait se faire tout rond plus vite que n'importe quel hérisson. A force de se faire agresser, il avait d'ailleurs fini par croire que tout le monde lui en voulait.
Bien des êtres avaient essayé de s'en approcher et s'en étaient retournés tout meurtris. C'est qu'en plus, il avait aiguisé chacun de ses piquants et prenait même plaisir à attaquer le premier. Sans doute se sentait-il plus important ainsi…
Avec le temps, il était devenu très solitaire. Les autres se méfiaient de lui. Alors il se contentait de rêver à une vie meilleure ailleurs, ne sachant plus comment s'y prendre pour sortir de cette situation d'agression permanente.
Un jour qu'il se promenait toujours seul, non loin d'une habitation, il entendit une étrange conversation entre deux garçonnets.
- " Tu sais , sur le dos il y a plein de piquants, mais mon père dit que le ventre est aussi doux que Caramel, tu sais, ma peluche préférée, disait le plus petit.
- J'aimerais bien voir ça ! - Moi, je sais où il se cache, dit l'autre, sous ces haies. "
" Tiens, se demanda notre ami à quatre pattes , ne seraient-ils pas en train de parler de moi ? "
Ces paroles avaient excité sa curiosité. Était-il possible qu'il soit fait d'autre chose que des piquants ?
Il se cacha dans un coin et regarda son ventre. Il lui sembla faire ce mouvement pour la première fois. Il avait passé tellement de temps à s'occuper des petites épées sur son dos qu'il en avait oublié cette fourrure douce et chaude qui le tapissait en dessous.
" Mais oui, moi aussi je suis doux en dedans, constata-t-il avec étonnement. Doux dedans, doudedan, doudedan " chantonnait-il en sautillant d'une patte sur l'autre. Celles-ci le faisaient rebondir . Tiens, il avait aussi oublié le plaisir de danser. Car les hérissons dansent les soirs de lune, le saviez-vous ?
Tout en dansant, il s'était rapproché des deux garçons. Le plus grand disait à l'autre :
- " Les renards font pipi dessus pour les obliger à s'ouvrir. On pourrait bien en faire autant, comme ça on verrait…
- Ah non ! dit le plus jeune. Je ne veux pas leur faire de mal. Ils sont très gentils. Il faut en apprivoiser un en lui apportant tous les jours un œuf. Les hérissons adorent les œufs.
- D'accord, mais il faut d'abord en trouver un ! dit son compagnon. "
Le petit animal tendait l'oreille. Cette histoire commençait à beaucoup l'intéresser. Comment ? il existait quelqu'un qui ne lui voulait pas de mal !
Après bien des péripéties que je vous laisse imaginer, et aussi des doutes, des hésitations, des peurs et des envies de fuir, notre ami Doudedan, c'est ainsi qu'il s'appelle lui-même, accepta de se laisser apprivoiser.
Il passa de moins en moins de temps en boule. Chaque jour il s'exerçait à montrer sa fourrure. Du coup elle devenait de plus en plus douce et soyeuse. Et ses piquants à force d'être délaissés finirent par s'émousser et devinrent de moins en moins piquants.
Ah ! Que c'était bon d'avoir des amis… et aussi de se sentir si doux.
A force d'apprendre à être doux, il avait même fini par rencontrer une compagne qui elle aussi avait un ventre très, très doux… et devinez ce qui arriva ?…
Jacques Salomé
Belle et douce année à tous ......