...... Gri-gri ......
Ce mardi , pour la communauté " entre ombre et lumière " gérée par Hauteclaire
Des gris-gris , je n'en ai pas .... alors je m'en suis fabriqué un , en préparant mon repas ....!
Lors d'un de mes voyages dans le nord canadien , un ami m'a offert un attrapeur de rêves .
Les capteurs de rêves sont accrochés sur le bord de la fenêtre, là où le soleil se lève, afin que la lumière du jour puisse détruire les mauvais rêves qui se sont installés dans les perles de la toile. Des millions de personnes aujourd’hui utilisent un capteur de rêve pour les aider à contrer les cauchemars. Et aujourd’hui, les vrais capteurs de rêves qui ont été créés par des mains autochtones ne peuvent en aucun cas être achetés. Le capteur de rêves doit être donné par l’artisan sans être touché par une autre personne ou bien la première personne qui touche l’attrapeur sera le nouveau propriétaire de celui-ci.
Selon la culture huronne, les humains font tous partie du Grand Esprit, créateur de la nature et des hommes. Celui-ci nous suggère des rêves afin que nous puissions mieux nous comprendre. Le rêve est le véhicule qui permet l'échange entre l'Homme et le Grand Esprit. Toujours selon cette culture, le rêve est l'expression des besoins de l'âme. Il est aussi primordial de satisfaire les besoins de l'âme que ceux du corps. Le rêve permet de se libérer. Il assure l'équilibre. Si on écoutait la démarche que les rêves nous proposent, on comprendrait beaucoup mieux les besoins de l'âme.
Un jour, l’homme partit à la chasse pour aller chercher le repas pour les prochaines lunes. Il partit loin, afin de trouver un orignal qui s’abreuvait de l’eau de source pure qui découlait de la montagne. Il traversa rivières et fleuves avec courage et détermination, sans apercevoir de chevreuils ni d’orignaux dans les environs. Il décida alors de partir vers la montagne même, croyant que le repas allait bientôt être mis au feu. En chemin, il aperçut une grotte immense dans laquelle il pouvait se trouver n’importe quelle bête, c’est alors qu’il entra dans la sombre place en y donnant tous ses espoirs.
Dans la grotte, l’esprit de l’orignal était absent. Un esprit mal veillant était présent. L’homme ne se sentait pas bien à l’intérieur, il était certain que quelque chose de sombre se cachait dans ces profondeurs… C’est alors qu’une bête surgit des profondeurs de la grotte. Des yeux rouges, couleur de sang, un poil noir comme la nuit, un museau retroussé et des crocs prêts à mordre de la chair. L’homme sursauta, pris panique en laissant son arc derrière lui et ayant une petite lueur d’espoir de rester en vie.
De retour au village, l’homme avait les bras vides. Pas de nourriture, ni d’armes pour chercher d’autres bêtes. Il était terrorisé à l’idée de retourner à la chasse.
Le soir même, l’homme n’arrivait pas à trouver le sommeil. Toutes les fois qu’il s’endormait, il voyait encore ces deux yeux rouges couleur de sang le fixer et prêt à le dévorer. Le soir suivant, il essaya de bien dormir, mais sans résultat. Nuit après nuit, lunes après lunes, l’homme ne pouvait plus dormir. L’esprit de la bête aux yeux de sang le hantait. Plusieurs soleils passaient et rien ne changeait.
Un jour, au beau milieu de la nuit, l’homme se leva après un cauchemar. Il sortit du village et parti vers la forêt voisine. Exténué, il s’endort sur le sol rempli de branchages.
Le lendemain à l’aube, l’homme se réveilla impressionné. Il n’avait pas fait de cauchemar. Il leva les yeux et aperçut une toile d’araignée qui était accompagnée de la rosée du matin.