Le chêne liège ...........
"C'est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas."
Victor Hugo
Une petite précision à mes articles de Sartène , ici et là ............ Un petit aperçu de la flore ...........
On trouve de nombreuses plantations de chêne-liège en Corse, notamment dans le sud de l'île. L'arbre demande de la chaleur, de l'humidité et de la lumière. Tous les 8 à 12 ans se pratique le « démasclage », qui consiste à prélever l'épaisse couche de liège.
L'arbre laisse apparaître alors un bois d'un beau rouge brun puis reconstitue peu à peu son écorce.
La production, florissante au XIXe siècle, est en déclin et l'on trouve des chênes isolés dans le maquis, marqués de leur cicatrice.
L'écorce est récoltée pour la première fois lorsque l'arbre a vingt-sept ans, puis, tous les neuf ans environ.
La première écorce aux sillons profonds est l'écorce mâle, les suivantes sont les femelles. Le démasclage (décollement des couches extérieures de l'écorce) concerne les couches femelles, ou liège de production, utilisées dans l'artisanat et l'industrie, le rebut étant réservé à la manufacture ou à la trituration (isolation, produits dérivés... Après avoir décollé l'écorce du tronc, on stocke le liège pour permettre son séchage.
La hauteur maximale du chêne liège est de 10 à 15 m, exceptionnellement 20 m.
Sa feuille, d’une durée de vie d’un peu plus d’un an, revêt des formes variées (lisses à dentées). Elle est coriace, verte et lisse en dessus, gris blanchâtre et duveteuse en dessous.
Son écorce, le liège, est épaisse et crevassée. Son accroissement annuel est important.
Sa longévité peut être de 250-300 ans, exceptionnellement 500 ans. Cependant, l’exploitation du liège réduit son espérance de vie à 150-200 ans.
Certains sujets peuvent atteindre 1m50 à 2m de diamètre.
Le chêne-liège est un arbre adapté au climat méditerranéen, qu’on retrouve en Corse de la mer jusqu’à 700m d’altitude. C’est une essence de pleine lumière (héliophile), de climat tempéré à hiver doux, craignant le froid (thermophile). Il apprécie également l’humidité de l’air. Il refuse les sols calcaires et craint l’hydromorphie (sols engorgés en eau).
Les noms corses du chêne-liège (a suara, a leccia suarina) dérivent du nom latin suber. On retrouve cette racine dans le nom scientifique (Quercus suber L.). On parle de suberaie pour nommer une forêt de chênes-lièges (a suarticcia).
"Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson pêché, alors vous découvrirez que l'argent ne se mange pas."
Proverbe des Indiens Crees