Nez à museau ....!
Je rampais dans l'herbe pour " essayer " de " capturer " un convoi alimentaire de fourmis ...
Quand , mon regard fut attiré par une touffe grise ...
Mon coeur a failli cessé de battre
Quand , nos regards se sont croisés !
Qu'allions-nous faire ? S'enfuir , faire semblant de ne pas voir l'autre , faire la morte ?
Il a suffi de quelques minutes d'étonnement respectif
Pour que cet instant privilégié
Soit , à jamais, fixé !
La rencontre avec la musaraigne.
Le terme provient de musaraneus, en latin (mus-araneus, soit souris-araignée).
Cet animal ressemblant à une souris doit, semble-t-il, son surnom à la croyance longtemps répandue que la morsure en était venimeuse, comme celle de l'araignée
Le mot « musaraigne » remonte à 1552. Auparavant on trouve mention des noms merisengne ou mesiraigne .
En 1606, Jean Nicot dans le "Thresor de la langue françoyse tant ancienne que moderne" associe clairement musaraigne à la seule espèce Mus araneus .
Les naturalistes n'ont décrit qu'une seule espèce de musaraigne jusqu'en 1756, date à laquelle Daubenton identifie une musaraigne d'eau et en fait la description à l'Académie Royale de Sciences .
En 1762, le Dictionnaire de L'Académie française, 4e édition, associe le mot à deux espèces, celle des écuries et des basses-cours et « une autre espèce de musaraigne » amphibie.
Un début de distinction entre les musaraignes terrestres et les musaraignes aquatiques.
En 1832-1835, la 6e édition ne fait plus de lien avec une espèce précise mais plutôt avec l'aspect extérieur de l'animal : son museau pointu distingue la musaraigne de la souris, mais la 8e édition de 1932-1935 fait la distinction par ses mœurs de « mammifère carnassier, insectivore »
D'après Littré, auteur du Dictionnaire de la langue française, la Musaraigne est définie ainsi :
« Nom d'un genre de mammifères carnassiers insectivores, où l'on distingue la musaraigne commune, dite vulgairement musaraigne, musette, et au masculin, muset, sorex araneus, Linné ; musaraigne d'eau, sorex fodiens, Gmelin.
Étymologie, Lat. musaraneus, de mus, rat et aranea, araignée .
À la fin du XX° siècle, le Trésor de la Langue Française (1971-1994) n'associe également plus aucun taxon au mot musaraigne mais il ajoute à tous les caractères précédents « odeur forte», « mœurs nocturnes », « presque aveugle » et « habitant des trous... ».
Légende de la piqûre de musaraigne .
Les musaraignes ont eu très longtemps mauvaise réputation.
Comme l'indique étymologie de leur nom qui remonte au moins au Moyen Âge, on accuse depuis fort longtemps les musaraignes d'avoir une morsure venimeuse comme celle de l'araignée.
En réalité seules quelques très rares espèces ont une salive toxique : laGrande musaraigne que l'on rencontre surtout au Canada et deux musaraignes aquatiques .
En principe elles sont toxiques pour d'autres petits animaux mais trop petites pour être vraiment dangereuses pour l'homme ou du bétail.
On peut dire qu'en Europe, il n'y a aucun danger si l'on croise une musaraigne qui vit loin d'un cours d'eau. Toutefois, comme tous les animaux sauvages, la morsure de n'importe quelle musaraigne peut être un vecteur de germes si elle est négligée.
La musaraigne carrelet a beaucoup souffert de ces préjugés. On l'accusait d'avoir du venin. Pour preuve : les chats la tuent mais ne la consomment pas. On pensait que sa morsure était dangereuse pour le bétail et les chevaux en particulier. Cette réputation la poursuit et on a longtemps cherché à éliminer cette musaraigne commune, malgré des démentis officiels, dès le XVIIIe siècle.
Des remèdes traditionnels conseillent l'application de miel ou d'ail contre la « piqûre » de ces animaux. Pline l'Ancien cite un antidote traditionnel à la morsure de musaraigne : « l'application de la terre de l'ornière où elle a été écrasée »