Prague ..... Le quartier Josefov ......
Le quartier de Josefov fait partie de la Vieille ville de Prague , il constituait le ghetto juif de la ville.
Ce quartier est souvent représenté par le drapeau des juifs de Prague, une étoile de David jaune sur fond rouge.
Les Juifs ont commencé à s'installer à Prague au cours du X° siécle. Le premier document écrit relatant l'existence de Prague est un récit d'un marchand juif de Tolède datant de cette époque. Le premier pogrom connu y fut celui de 1096 à l'occasion de la première croisade, puis les Juifs se concentrent dans un quartier muré.
En 1292, le roi Ottokar ii de Bohème publie les Statuta Judaeorum qui donna un statut d'autonomie administrative à la communauté juive. En 1389, plus de 3 000 Juifs sont massacrés pendant la Pâque lors de l'un des plus sanglants pogroms contre cette communauté.
Le ghetto connait une grande prospérité vers la fin du XVI°siècle siècle. Cela coïncide avec la vie de Maisel, maire du quartier juif devenu ministre des Finances et qui avait fait fortune. Sa générosité aide au développement du quartier juif et on lui doit, entre autres, la synangogue Maisel qui porte son nom. C'est à cette époque que le Rabin Bezalel crée le mythe duGolem.
En 1850, le quartier est renommé Josefstadt, selon le nom de l'empereur Joseph II, qui émancipe les Juifs en publiant unédit de tolérance en 1781.
Une grande partie du quartier est démolie entre 1893 et 1913, suivant une initiative qui voulait s'inspirer du modèle parisien du baron Hausmann pour remodeler et assainir la ville. De ce fait, le quartier est coupé en deux par une longue artère rectiligne, Pařížská (avenue de Paris) .
Il ne reste à l'issue de ces travaux que six synangogues, le vieux cimetiière et la mairie de la ville juive construite en 1568 mais dont les façadesrococo et l'horloge hébraïque furent ajoutées en 1764.
Sous le Troisième Reich, les Nazis souhaitent faire de Josefov un musée exotique d'une race éteinte. Ils rapportèrent d'ailleurs des objets issus du pillage des synagogues de toute l'Europe centrale afin qu'ils soient exposés ici. Certains de ces objets en déshérence forment la base des collections du Musée juif de Prague.
Le Musée juif gère également d'autres sites juifs comme la synagogue de Maisel, racontant l'histoire du peuple Juif, la synagogue Pinkas, mémorial dédiés aux juifs de Bohême exterminés, la synagogue de Klaus, présentant une exposition sur les traditions juives. La synagogue espagnole est l'une des plus belles de Prague avec son architecture mauresque. La synagogue Vieille-Nouvelle est, quant à elle, la plus vieille d'Europe et le premier lieu de culte de la capitale. Un conseil : pour rentrer dans les synagogues, les hommes doivent se couvrir la tête d'une kippa, disponible à l'entrée.
Synagogue Vieille- Nouvelle
Hôtel de Ville Juif
L'horloge de la façade nord ses aiguilles tournent à l'envers, car le cadran est en hébreu, langue qui s'écrit de droite à gauche.
Synagogue Espagnole
Le cimetière juif
Il était en fonction de 1478 à 1786, succédant au cimetière appelé « jardin juif » qui a été découvert au cours de fouilles archéologiques sous la rue Vladislavova dans la Nouvelle Ville.
Le nombre exact de pierres tombales et de morts enterrés est imprécis car il y a parfois plusieurs couches de tombeaux, mais il est estimé à douze mille tombes.
Après la « victoire finale », les nazis voulaient fonder un musée mondial de la culture juive : souvenir pour les Aryens, d'un peuple anéanti. Un des éléments de cette exposition devait être le vieux cimetière juif. C'est pour cela qu'il est resté intact. Aujourd'hui, c'est un lieu étrange, mangé par les buissons, où l'on vient se recueillir et méditer.
Statue de Franz Kafka
Le monument à Franz Kafka se situe à l’endroit où se rencontrent les rues Dušní et Vězeňská, entre la Synagogue espagnole et l’église du Saint-Esprit.
C’est un emplacement symbolique car, outre le fait que les Kafka habitaient au numéro 27 de la rue Dušní, c’est exactement aux pieds de la statue que se situe la frontière entre les districts praguois de la Vieille Ville et de Josefov, le quartier juif.
Cette statue est également dans une zone spirituelle car trois religions s’y croisent, avec les bâtiments de la synagogue, de l’église catholique et de l’église protestante. C’est dans cette partie mélancolique et romantique de la vieille Prague que Kafka a passé presque toute sa courte vie.
La conception du monument a été inspirée par la célèbre nouvelle de Kafka « Description d’un combat » (Beschreibung eines Kampfes). L’écrivain est arrivé à cette conception de « dédoublement » en lien avec la division spirituelle qu’il dévoile dans ses textes quant à lui-même. Dans la nouvelle, il en arrive au fait qu’un personnage (K) se hisse sur les épaules de son partenaire qui l’a jusque-là dominé et le monte comme un cheval, traversant un paysage qu’il invente durant leur trajet et qu’il arrange parfois aussi pendant leur voyage. Parce que la partie connue de la nouvelle « Description d’un combat » se déroule sur les bords de la Vltava, Róna a profité du terrain accidenté aux alentours du monument pour y placer une copie des murs du quai, et un mur cyclopéen afin d’évoquer l’atmosphère du texte.
La statue est haute de 375 cm et pèse 800 kg.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alice_Sommer_Herz