Les grottes de Lascaux ......

Le 12 septembre 1940, 4 jeunes garçons accompagnés d'un chien mettront au jour une des plus belles merveilles paléolithiques connues à ce jour : une grotte plutôt petite de 235 m de long ornée d'environ 1 500 figures animales datant de 17 000 ans et en excellent état. L'abbé Breuil la qualifiera de Chapelle Sixtine de la préhistoire.

Dès 1948, la grotte connaît de nombreux travaux pour accueillir des visiteurs. La grotte de Lascaux va payer un lourd tribut à cet engouement populaire.

En septembre 1962, soit 12 ans après l'ouverture au public de la grotte, les murs présentent des traces vertes et blanches respectivement dues à une algue et à un champignon. Les responsables : la lumière artificielle et la teneur élevée en CO2 dans la cavité. André Malraux, alors ministre de la Culture, décide de fermer la grotte au public et de traiter les parois au formaldéhyde pour éradiquer l'algue. La grotte se remet progressivement !

Les années 2000 débutent très mal pour Lascaux : en septembre 2001, après le remplacement d'une machine d'assistance climatique, une moisissure blanche (causée par le champignon Fusarium solari) tapisse toutes les parois. Pour répondre à cette explosion brutale, les scientifiques se lancent dans une vaste campagne de sauvetage. S'en suivront de nombreuses autres attaques microbiennes.

En 2004, une vaste campagne d'études de la grotte est lancée par les responsables de Lascaux pour mieux comprendre son environnement et son fonctionnement.



Après une décennie à pulvériser des produits pour repousser les champignons et autres bactéries, plus aucun traitement n'est réalisé depuis juillet 2008. Il faut dire que les scientifiques et les responsables de Lascaux ont essuyé les vives critiques des passionnés de la grotte.

Des programmes de recherche sont actuellement menés pour mieux comprendre les interactions entre le substrat de la grotte, le climat qui y règne et le développement des agents biologiques. La grotte de Lascaux est actuellement dans un état stable !







Salle des taureaux

la licorne

Cette représentation mesure 3,5 mètres. Les détails anatomiques sont extrêmement bien conservés : les cornes, les parties génitales... Les contours supérieurs ont été tracés au pinceau ; alors que ceux du bas ont été créés par pulvérisation de pigments

Pas facile de discerner l'animal dans cette représentation. Nous pouvons voir clairement la tête, le garrot ainsi que la patte postérieure droite avec ses trois griffes. Les hommes de Cro-Magnon ont réalisé cette œuvre par pulvérisation sauf pour le bout du nez, le contour des oreilles et les trois griffes qui ont été réalisés au pinceau.

Ce taureau mesure près de 3 m de haut et 3,5 m de long. La tête est entourée de nombreux équidés et cervidés, ce qui explique certainement que l'animal n'a pas été représenté en entier. Cette peinture se différencie des autres taureaux par le surlignage du garrot mais aussi des cornes par du rouge.

Les scientifiques considèrent que ce magnifique cervidé  est en train de bramer. Les deux indices qui les poussent à une telle hypothèse sont la disposition en arrière des bois et la présence d'un nuage rouge autour de la bouche laissant penser à un souffle

Cette vache qui tombe est parmi les figures animales les plus abouties de tout Lascaux. La grille rouge placée juste devant elle semblerait symboliser un piège 

 Ce qui frappe dans cette peinture, c'est l'extrême précision et la grande minutie apporté à cet ouvrage. Le contour de l'animal a été réalisé au pinceau. La division en deux couleurs de la robe est absolument remarquable

C'est l'œuvre majeure de la grotte de Lascaux mais aussi l'emblème des grottes ornées paléolithiques. Cet aurochs mesure 1,93 m de haut et 3,71 m de large. Ce gigantisme est renforcé par l'absence totale de figures dans un rayon de 5 m. La couleur sombre de la robe du taureau renforce sa puissance

Visitez   la  grotte  :    http://www.lascaux.culture.fr/#/fr/00.xml

Source : Linternaute science

Photos : N.  Aujoulat